Trois moyens spécifiques — Frères de Saint-Gabriel

Trois moyens spécifiques

Des moyens spécifiques : le jeu, le théâtre, la musique.

Le jeu

Un frère, venant de Provence enseigner au pensionnat en 1866, écrira : « Je n'ai jamais vu mieux jouer qu'à Saint-Laurent, et c'est pourquoi je n'ai jamais vu meilleur esprit ». Cette valeur éducative du jeu, un des premiers frères de l'établissement, le F. Michel, l'a bien vue quand il eut l'idée de classer les élèves, pour les jeux et les promenades, en "grands", "moyens" et "petits", attribuant à chaque catégorie une cour de récréation et un frère chef de cour. Et, pour les jours de congés, il acheta un champ de jeu à deux kilomètres du bourg. 

Le théâtre

La première pièce de théâtre fut jouée au pensionnat dès 1840 pour la distribution des prix. Chaque année, le même cérémonial recommence, et, en 1846, devant l'affluence annoncée, c'est sous une toile géante installée sur une cour que se produit ce qu'on l'on considérait comme la meilleure troupe de la région. En 1875, on comptera 6000 spectateurs, dont 259 ecclésiastiques.

La musique

La musique est introduite un peu plus tard : en 1851, pour le solfège, le chant et les instruments de bois et de cuivre ; en 1854, pour les claviers, etc.

L'harmonie donne son premier concert à la distribution des prix du 17 août 1852. Pendant les longues promenades générales des pensionnaires vers des sites pittoresques, les musiciens sont placés en tête et jouent des marches triomphales en traversant les bourgs.

 

Certes les établissements scolaires de Saint-Gabriel à travers le monde présentent bien des variétés suivant les cultures locales. Pourtant, le voyageur qui passe du pensionnat de Saint-Laurent-sur-Sèvre à ceux de Boechout en Belgique, de Yercaud en Inde et de Sriracha en Thaïlande, n'est pas totalement dépaysé. Il y respire un air familier.

Le pensionnat de Saint-Laurent - qui existe toujours - a joué un rôle de laboratoire de la pédagogie gabriéliste. Il illustre l'idéal des pensionnats gabriélistes qui naîtront après lui - un idéal qui repose sur quatre piliers : l'étude, la prière, le jeu et la fête.