La tradition éducative montfortaine — Frères de Saint-Gabriel

La tradition éducative montfortaine

Dans les établissements sous tutelle des Frères de Saint-Gabriel le projet éducatif s'enracine dans la tradition éducative et spirituelle propre à la congrégation.

Montfort meurt, épuisé, à 43 ans, lors d’une mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre le 28 avril 1716. Dans le testament qu’il écrit, daté de la veille de sa mort, à deux reprises il évoque, « les frères de la Communauté du Saint-Esprit pour faire les écoles charitables ».

Trois siècles après, Montfort peut-il être un inspirateur ?

La réponse se situe à deux niveaux:

  • Le premier niveau : une tradition éducative.

On appelle ainsi, dans le temps, l’ensemble des valeurs, des choix, des pratiques caractérisant une démarche éducative et s’inspirant d’un charisme fondateur. Une tradition éducative est toujours vivante si elle sait combiner fidélité à la source et fécondité créatrice. Une tradition éducative vit de se renouveler dans la fidélité, apportant la réponse adaptée qui lui est spécifique, aux besoins de la société et des individus dans laquelle et pour lesquels, elle se déploie…On ne sait pas grand-chose des écoles qu’il a fondées, ni, s’agissant des écoles de garçons, des « frères » qui en avaient la charge…

Trois certitudes peuvent cependant s’imposer à nous :

  • L’amour de Montfort pour les enfants.

Il reste fidèle à la mission que lui a confiée Clément XI en 1706 : « Dans vos différentes missions, enseignez avec force la doctrine chrétienne au peuple et aux enfants ». Montfort fait lui-même le catéchisme et l'organise lors des missions paroissiales.

  • Instruction et évangélisation sont liées.

Pourtant, en fidélité à la source, les écoles montfortaines sont d’abord des écoles chrétiennes…

  • L’école : un lieu de promotion pour les plus démunis.

Les écoles fondées par Montfort sont des écoles pour les pauvres… des écoles gratuites.

Aimer, Instruire, Evangéliser, Promouvoir :

quatre mots-clés qui peuvent définir, à sa source, notre tradition éducative.

  • Le deuxième niveau : une filiation spirituelle et humaine.

Ce qui frappe alors c’est l’extraordinaire liberté qui caractérise Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort…Cette posture c’est l’audace montfortaine : l’audace du croyant certes, mais aussi l’audace de l’éducateur, de l’être humain tout simplement. Montfort est celui qui appelle au dépassement, à l’innovation, à la création.  "Si on ne hasarde quelque chose pour Dieu, on ne fait rien de grand pour lui."