Au 20e siècle — Frères de Saint-Gabriel

Au 20e siècle

Jeune sourd

A la fin du 19e siècle, près d'un millier d'élèves privés de l'ouïe, soit environ le quart de la population des enfants sourds scolarisés en France, étaient éduqués par les frères de Saint-Gabriel et les soeurs de la Sagesse. Au 20e siècle, les deux congrégations continuent d'être les premières en France dans ce domaine.

une place privilégiée

Les frères de Saint-Gabriel occupent une place privilégiée par l’importance des institutions qu’ils dirigent (Nantes, Poitiers, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Toulouse, Bordeaux, Marseille), par le nombre des enseignants (en 1965, sur les 718 frères résidant en France, 94 travaillent au service des sourds) et par leurs initiatives fort nombreuses.

Les grands directeurs

Les directeurs, dont quatre ont mérité le surnom de « grands » (le F. Perraud à Marseille, le F. Douillard à Poitiers, le F. Lemesle à Nantes, le F. Lelièvre à Bordeaux), jouent tous les rôles. Dans leurs établissements, où ils restent tous plusieurs décennies, ils sont des constructeurs et des pédagogues. Dans leur ville ou leur région, pour faire connaître leur œuvre et la faire vivre, ils s’improvisent conférenciers et organisateurs de galas.

La FISAF

En 1925, le F. Alexandre Lemesle a le génie de créer la FISAF. Cette Fédération des Institutions de Sourds et d’Aveugles de France a pour but principal de former les maîtres. Elle le fait par des congrès et par des cours. Les congrès (il y en eut deux avant la guerre de 1939 et dix après) peuvent rassembler jusqu’à 300 participants venus de quarante institutions.  Les cours sont donnés par correspondance et dans des sessions. Les maîtres qui les assurent, sous la direction du F. Emile Milcent, sont en majorité des frères de Saint-Gabriel.